Augmentation importante des congés de maladie dans le réseau de la santé – la ministre de la Santé réagit

Agir sur les conditions de travail D’une année à l’autre, les dépenses d’assurance-salaire ont augmentées de 100 millions de dollars, pour atteindre un total de 500 millions de dollars. En réponse à cette problématique, la ministre caquiste de la Santé, Danielle McCann, a affirmé dans une conférence devant l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec qu’elle veut créer davantage de postes à temps plein, abolir le temps supplémentaire obligatoire et diminuer le ratio de patients par infirmière et infirmier. C’est déjà un début de nommer les choses et de proposer des solutions… On attend toutefois des actions cohérentes et résolues de la part du Gouvernement du Québec, qui semble plutôt tergiverser et reculer sur un ensemble de dossiers, comme la rémunération des médecins spécialistes. Les autres défis d’importance du secteur La ministre de la Santé ne parle toujours pas de plusieurs gros problèmes qui minent le secteur, dont il faudra lui rappeler l’importance: -Recrutement faible de la relève dans les programmes de formation; -Financement public en dents de scie; -Salaire stagnant de l’ensemble du personnel non-médecin et non-cadre; -Mobilité et flexibilité exigées d’un personnel qui doit parfois couvrir l’ensemble du territoire d’un CISSS ou d’un CIUSSS; -Pouvoir disproportionné du corps médical dans le réseau; -Manque de valorisation des autres professions; -Mode de rémunération à l’acte des médecins; -Contrôle du coût et de l’accessibilité des médicaments; -Etc. Deux principes directeurs Pour aider la ministre McCann à y voir clair et à maintenir le cap, on lui suggère de suivre deux lignes directrices: -S’assurer que le personnel du réseau ait les ressources, des conditions de travail et un salaire leur permettant de s’épanouir; -Inverser la logique actuelle en orientant le réseau vers les besoins de la population et non ceux des comptables.

Comité paritaire de santé-sécurité au travail

Qu’est-ce qu’un comité paritaire de santé-sécurité au travail (CPSST)? Un CPSST est constitué de représentants syndicaux et de représentants de l’employeur. Il peut également inclure des travailleurs et des travailleuses issus des différents secteurs de travail d’un établissement. Un tel comité vise à prévenir les accidents et à diminuer les risques, de manière à assurer la sécurité et promouvoir la santé physique et psychologique. Ce comité cherche à instaurer une culture de prévention et de promotion de la santé et du bien-être au travail, afin que tous et toutes soient interpellés à œuvrer en prévention. Il vise aussi à améliorer la performance de l’établissement en matière de prévention de la santé et de la sécurité du travail, en faisant diminuer les accidents de travail et les maladies professionnelles. Pourquoi vouloir implanter un CPSST dans son établissement? Parce que 32,8 % des lésions acceptées à la CNESST, attribuables à la violence (physique ou psychologique) en milieu de travail, proviennent du secteur de la santé. De plus, le nombre de lésions est en croissance. Parce que 40 % des lésions physiques (bousculade, coup, morsure, etc.) affectent le personnel de la santé. Parce que 70 % des personnes victimes de lésions liées à la violence en milieu de travail sont des femmes. Or, les femmes constituent une forte majorité du personnel du secteur de la santé et des services sociaux. Parce que 30,5 % des lésions acceptées à la CNESST, dues à des troubles musculo-squelettiques, se retrouvent dans le secteur de la santé et des services sociaux. Parce que les statistiques publiques de la CNESST sont alarmantes, donc il y a beaucoup de pression sur le gouvernement et les CISSS/CIUSSS pour qu’ils agissent. Comment implanter un CPSST dans son organisation? Par entente entre les parties! Il faut plutôt prioriser la formule de l’entente, telle qu’elle est prévue dans la Convention collective nationale, à l’article 30. Une telle entente permet de créer un CPSST réellement paritaire et doté d’un vrai pouvoir d’action. Car l’objectif est de rendre nos milieux de travail plus sécuritaire et y instaurer une culture de prévention forte. Enfin, l’entente négociée avec l’employeur devra se coller le plus possible à la Loi sur la santé et la sécurité du travail, notamment les articles suivants: Le comité de santé et de sécurité | article 68 Les fonctions du comité | article 78 Le représentant à la prévention | article 87 Les fonctions du représentant à la prévention | article 90 Le programme de prévention | article 58 Le contenu du programme | article 59 Le programme de santé spécifique | article 112 Le contenu du programme | article 113 Modèle d’entente : Entente CPSST – canevas Présentation sur les CPSSMET : Présentation_comité_paritaire_SST_CPAS_Juin_2018_2

Les propositions de la CAQ en santé et services sociaux: du pareil au même!

La campagne électorale débute le 23 août et la CAQ est toujours en tête dans les sondages. Verrons-nous un gouvernement caquiste majoritaire le 1er octobre prochain? Les propositions de ce parti de droite sont toutefois peu connues. Le démantèlement de l’État continue La CAQ veut poursuivre le travail libéral de démantèlement de l’État québécois, en réduisant les revenus de l’État, en privatisant les services publics et en diminuant le nombre de travailleurs et travailleuses, et ce, au profit des milieux d’affaires et au détriment de la population. Plusieurs mesures prônées par la CAQ auront des répercussions négatives sur le système de santé et services sociaux et sur les membres du SCFP. La CAQ propose d’abord de rendre le système plus « efficace », un mot qu’utilisent aussi les libéraux depuis longtemps et qui veut dire privatisation des services publics, précarisation du personnel et accessibilité moindre pour les gens ordinaires. Privatisation des services publics Voici quelques exemples de mesures qui vont dans le sens de la privatisation des services publics : Ouvrir des lits en dehors des hôpitaux. Favoriser les fournisseurs de soins et de services du secteur privé. Créer de nouvelles places en CHSLD en partenariat avec des entreprises privées. Utilisation des cliniques privées pour des chirurgies payées par l’État. Un système de santé et services sociaux à deux vitesses, ça veut dire un secteur public qui est sous-financé et lent, et un secteur privé qui est rapide et lucratif. Ça veut aussi dire que pendant que des gens malades attendent, d’autres engrangent des profits. Pour consulter la plateforme électorale de la CAQ en santé, c’est par ici.

Santé et sécurité au travail des préposé-e-s aux bénéficiaires

Selon une étude de l’Institut de recherche Robert-Sauvé, les préposé-e-s aux bénéficiaires (PAB) sont les travailleurs et travailleuses du réseau de la santé qui sont les plus à risque de subir des lésions professionnelles ou d’éprouver des problèmes psychologiques. Les PAB travaillent sous pression et manquent de temps pour bien réaliser l’ensemble de leurs tâches, ce qui a des répercussions sur leur santé, mentale et physique. Pour protéger la santé des PAB et assurer la meilleure qualité de soins possible, il faut revoir l’organisation du travail. Il existe des « Principes de déplacement sécuritaire des bénéficiaires », il est grand temps de les mettre en application ! Pour consulter l’étude, c’est par ici.

De petits pas dans la bonne direction

28 mai 2018 Ce lundi après-midi, le président de la FTQ et les représentants de ses affiliés présents dans la santé et les services sociaux, le SCFP-CPAS et le SQEES, ont rencontré le ministre Gaétan Barrette. La rencontre a permis de faire le point sur trois enjeux majeurs: les négociations des conventions collectives locales dans les CISSS et CIUSSS; la surcharge de travail et la pénurie de main-d’œuvre; l’avenir de l’Institut Philippe-Pinel. Très critiques du bilan du gouvernement libéral en matière de santé et de services sociaux, et conscients du contexte préélectoral, les syndicats sont tout de même sortis satisfaits de l’ouverture du ministre sur certains éléments. Les représentants syndicaux ont apprécié d’apprendre que sur la question de la mobilité de main-d’œuvre, enjeu majeur des négociations en cours dans les CISSS et CIUSSS, le ministre a donné le mandat aux PDG des établissements de favoriser le principe de stabilité maximale et de mobilité minimale. «Pour que les employés remplissent bien leur mission, pour que les patients reçoivent des services de qualité, pour résorber la crise, il faut de la stabilité. Il faut donc éviter le plus possible que les employés se déplacent d’un lieu de travail à l’autre. Nous sommes très heureux des consignes émises en ce sens par le ministre», selon Karine Cabana, conseillère syndicale au SCFP. Sur la question de la surcharge de travail, les syndicats tracent un bilan plus nuancé de la rencontre. «Nous avons porté la voix de nos membres qui œuvrent dans le réseau. Le ministre Barrette partage notre constat: alourdissement du fardeau de tâches, rythme de travail effréné, temps supplémentaire trop souvent obligatoire, taux d’absentéisme croissant, hausse de l’épuisement professionnel, accidents de travail et lésions professionnelles en hausse», a expliqué Sylvie Nelson, présidente du SQEES-FTQ. «Le ministre s’est montré ouvert à trouver des solutions à ces problèmes, mais du même souffle nous indique que les syndicats portent une partie de la responsabilité du manque d’attraction de la main-d’œuvre en décriant les conditions de travail dans le réseau de la santé et des services sociaux. Nous sommes pourtant clairs, nous ne faisons que décrire la réalité des travailleuses et des travailleurs qui ont subi les réformes et les décisions politiques des deux dernières décennies», d’ajouter Sylvie Nelson. Enfin, sur la question de l’avenir de l’Institut Philippe-Pinel, même s’il était peu au courant des détails, le ministre s’est engagé à examiner de près la situation et à en discuter de façon continue avec le SCFP. Il s’est aussi dit ouvert à examiner la possibilité d’un changement de titre d’emploi pour les agents d’intervention de l’Institut, question de leur assurer une rémunération suffisante par rapport à leurs homologues du réseau. Comptant près de 116,000 membres au Québec, le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) représente plus de 25,000 membres dans le secteur de la santé et des services sociaux au Québec. Le SQEES-FTQ représente 25 000 membres partout au Québec, majoritairement dans le secteur de la Santé et des Services sociaux. Source: SCFP-Québec, pour consulter l’original, c’est par ici

Une bonne idée qui cache un autre cadeau aux cliniques privées

Cet article est paru originalement sur le site du SCFP-Québec, pour le consulter, c’est ici. Création d’un programme public de psychothérapie Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) réserve un accueil mitigé au programme public de psychothérapie annoncé par le gouvernement Couillard. D’une part, le SCFP salue l’idée elle-même, qui permettra à des personnes en détresse de recevoir des services de psychothérapie remboursés par la RAMQ. D’autre part, il déplore que le programme s’applique seulement aux cliniques privées et non aux CLSC, et qu’une référence d’un médecin soit nécessaire pour y accéder. «Le réseau public de santé et de services sociaux, avec les CLSC sous l’égide des CISSS et des CIUSSS, devrait héberger ce programme. Il offre tout l’encadrement et toute la cohésion nécessaires au succès du programme. Surtout, le réseau public assurerait le caractère équitable, universel et accessible du programme», a souligné Frédéric Brisson, président du Conseil provincial des affaires sociales (CPAS-SCFP). «Mais malheureusement et encore une fois, Couillard et Barrette font le choix de vider le réseau public pour enrichir les cliniques privées. Ils font le choix de placer les psychologues, travailleurs sociaux et infirmières sous la gouverne des médecins. C’est leur marque de commerce, c’est toujours la même histoire», d’ajouter Frédéric Brisson. Le CPAS voit cette décision mal avisée comme la suite logique d’une directive de 2015 du ministre Barrette qui oblige les CISSS et les CIUSSS à fournir du personnel aux groupes de médecine familiale (GMF). Par cette directive, des employés du réseau public, toujours payés par le public, sont mis à la disposition des GMF, qui sont des entreprises privées. Le CPAS abonde dans le sens de Charles Roy, président de l’Association des psychologues du Québec, selon qui il est absurde de «briser des équipes qui fonctionnent en CLSC pour les transférer dans les GMF». «Aussi, il ne faut pas se leurrer: il y a là une belle hypocrisie. En début de mandat, ce gouvernement a d’abord supprimé plusieurs postes de psychologues dans le réseau public au nom de l’austérité. Dommage qu’il faille attendre les périodes pré-électorales pour que les personnes souffrant de troubles anxieux ou de troubles dépressifs reçoivent tout le soutien nécessaire», a conclu le président du CPAS. Comptant près de 116,000 membres au Québec, le SCFP représente environ 24,000 membres dans le secteur de la santé et des services sociaux au Québec. Partagez!

Participez à la marche de 15 km pour un salaire minimum de 15$

Cet article est tiré du site de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec, pour consulter la page, c’est par ici POUR FAIRE LA MARCHE COMPLÈTE DE 15 KM: Départ au métro Lionel-Groulx à 10 heures – trajet de 15 km POUR SE JOINDRE À LA MARCHE EN COURS DE ROUTE: Place Émilie-Gamelin à 11 h 30 – trajet de 10 km Parc Laurier à 13 h (angle Mentana et Laurier) – trajet de 5 km Arrivée à 14 h au Parc Jarry GRAND RASSEMBLEMENT AU PARC LAURIER À 13 HEURES POUR REJOINDRE LA MARCHE DE 15 KM Veuillez prévoir de l’eau et une collation pendant la marche. Il y aura de l’animation à la place Émilie-Gamelin et au parc Laurier en attendant les marcheurs et les marcheuses! Pour s’inscrire, c’est ici

Congrès national du SCFP 2017

SURVOL DE L’ÉVÉNEMENT Que vous participiez au congrès national à Toronto, de la maison ou d’ailleurs, vous pouvez suivre l’événement en ligne, et ce, de plusieurs façons. Téléchargez l’application mobile du SCFP 2017 sur votre téléphone ou votre tablette. L’application est disponible à Google Play et l’App Store et est disponible à eventmobi.com/scfp2017. Abonnez-vous pour obtenir des nouvelles du congrès par courriel comme l’horaire de diffusion en ligne ou le bulletin de nouvelles quotidien. Aimez notre page Facebook: facebook.com/cupescfp Suivez @scfpnat sur Twitter: twitter.com/scfpnat et suivez-le mot-clic #scfp2017. Regardez la diffusion continue en direct sur notre site Web ou suivez le congrès sur votre appareil mobile.

ÉvénementsDate
Congrès du CPAS1758614400 23rd septembre 2025 - 25th septembre 2025
Conseil général1758877200 26th septembre 2025
Conseil général1765357200 10th décembre 2025 - 11th décembre 2025